
LIBERER LE TERRITOIRE
LA RESISTANCE INTENSIFIE SES ACTIONS ET PREPARE LA LIBERATION DU TERRITOIRE
Les FTP-MOI menaient des actions dans un secteur assez large et Ralph raconte que la nuit de l'attaque par les gardes mobiles, il revenait d'une mission. A son retour, d'autres membres avaient repris la traction pour une autre opération.
Dans le rapport du 8 avril, déjà mentionné à propos des répressions, des actes de résistances sont signalés :
Les résistants réquisitionnent diverses marchandises : du papier, du ciment, de l'huile, du carburant, du fil électrique et des pneus. La marchandise a été dérobée par des Résistants armés de pistolets et mitraillettes. Ceux-ci donnent des bons ou de l'argent. Ces réquisitions semblent être destinées aux combats dans ce contexte de libération du territoire.
LES SABOTAGES
En 1944, les sabotages sont nombreux :
Janvier 1944, Dordogne : parachutage du capitaine « Jack » (Jacques Poirier) du SOE, et intensification du sabotage ferroviaire.
11-12 février 1944, Dordogne : sabotage des usines de production électrique de Tuilières (Saint-Capraise-de-Lalinde) et Mauzac (Mauzac-et-Grand-Castang) par la Résistance. Des résistants proches de Belvès, des FTP, ont participé à l'attaque de l'usine des Tuilières. (voir le rapport de la gendarmerie de Bergerac aux archives départementales).
11 juin 1944, Dordogne : à Mussidan, attaque d'un train allemand,
21 juin 1944, Dordogne : combats à Mouleydier, la ville est détruite
26 juillet 1944, Dordogne : attaque du train de la Banque de France à Neuvic. Un train affrété par la Banque de France transporte des fonds de Périgueux à Bordeaux. A son arrivée en gare du village de Neuvic, le train est attaqué par des résistants. Il s'agissait de récupérer l'argent du train pour permettre aux maquisards et à leurs familles de survivre, de garder leur dignité quand ils se battaient pour libérer la France. Cet argent a aussi permis d'indemniser les populations, lorsqu'ils réquisitionnaient du matériel ou des denrées. En seulement cinquante-huit minutes, les résistants de l'Armée secrète parviennent à détourner plus de 2 milliards de francs de l'époque.
Neuvic, est en quelque sorte le "casse du siècle". Une somme faramineuse envolée sans qu'une goutte de sang ne soit versée. Pourtant, dès le lendemain de l'attaque, la région est quadrillée par les Allemands. Trente-deux résistants ayant participé au coup de Neuvic tombent, et ceux qui sont faits prisonniers seront fusillés à la veille de la Libération.
LA LIBERATION
Ralph Finkler et Phil Lichtenberg fondent la compagnie juive Paul Frydman (assassiné aux Piles avec sa famille, le 12 juin 1944). C'est une compagnie d'une soixantaine d'hommes, cantonnée à Lavaur, près de Villefranche du Périgord. Elle est rattachée au bataillon du groupe soleil qui part combattre dans la poche de résistance de la Rochelle en octobre 1944. Cette compagnie a été formée à la demande d'Yves Péron alias "caillou", colonel de l'état major des FFI. Il veut faire savoir que les Juifs ont participé à la Résistance.
Ralph Finkler photographié lors du départ pour la Rochelle. Source photo : Arch. Ralph Finkler

La photo ci-dessous a été prise le 29 août 1944 à Brantôme avant le départ pour la libération d'Angoulême. 21 personnes de 12 nationalités différentes des FTP MOI, intégrés dans le régiment FTP "soleil" partent pour libérer le territoire. (Archives de Ralph Finkler).

Libération de la Rochelle :
Le 6 juin 1944 les alliés débarquent en Normandie. Le mouvement de libération gagne le département de la Charente-Maritime, créant un passage vers la mer pour couper le réseau allemand entre Royan et La Rochelle.
Le 9 au 19 août 1944 des attaques anglo-américaines se succèdent sur la base de La Pallice et les dépôts d'essence environnants. Le centre-ville de La Rochelle est miraculeusement épargné mais la Pallice et Laleu sont en partie détruits.
Le 20 août 1944, les Allemands quittent la côte Atlantique à l'exception de quelques poches stratégiques comme l'île de Ré, Oléron, Royan et La Pallice.
Le 25 août 1944, la Rochelle est placée sous le commandement du vice-amiral Schirlitz qui contrôle désormais cette « poche rochelaise ». Environ 15 000 Allemands occupent la cité.
Le20 octobre 1944, une signature d'une Convention entre les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) et les autorités allemandes pour la délimitation d'une zone allemande entourant la Rochelle et d'une zone libérée de Fouras à Marans est signée.
Le 7 mai 1945 à l'annonce de la capitulation allemande, tous les points stratégiques de la ville tombent aux mains du régiment intérieur de la Résistance Jean Guiton.
Le 8 mai Les troupes françaises du colonel Granger pénètrent dans la ville et défilent avec le régiment Jean Guiton au milieu d'une foule en liesse. L'amiral Schirlitz se rend, libérant officiellement La Rochelle de l'occupant.
Le lendemain de la libération, la population rochelaise évacuée obtient la permission de revenir sur La Rochelle mais seulement avec son propre ravitaillement.
Le 23 juillet le général de Gaulle vient visiter les troupes victorieuses à La Rochelle.
Site : https://www.larochelle.fr/actualites/les-actualites/75e-anniversaire-de-la-liberation-de-la-rochelle/les-grandes-dates-de-loccupation-et-de-la-liberation

