
Dernières lettres de Luis
Laura et Julie ainsi que Valentin ont imaginé ce que Romero Desiderio Platero dit Luis, résistant blessé lors de l'attaque du Canadier et emmené à Limoges, aurait pu écrire avant son exécution. ils-elles se sont inspiré-e-s de la lettre à Mélinée de Missak Manouchian.
ma chère fille, ma petite bien aimée
Je t'écris cette lettre pour te délivrer mes dernier mots, je quitte ce monde. Ce matin, ils étaient là, ils ont encerclé la maison. Cela arrive si soudainement, je pense tant à te retrouver, mais le destin en a choisi autrement.
Je m'étais engagé dans la FTP-MOI de ma propre volonté dans le but de libérer la France. Je vous souhaite de profiter de la paix et de la liberté de demain. Ne sois pas triste que je te quitte, je mourrai dignement et sans aucun regret. J'ai participé à la libération d'un pays que j'aime.
Je pense fort à mes camarades avec qui j'ai combattu et avec qui je vais mourir. J'ai appris à les connaître et à les aimer. J'espère que le peuple saura honorer notre mémoire comme il se doit. J'acquitte toutes les personnes qui m'ont fait du mal au plus profond, sauf à ceux qui nous ont vendus contre leur bonne conscience.
Je te dit un dernier je t'aime avant de partir, ma fille, ma princesse, mon cœur.
Adieu
Je t'aime papa
Laura et Julie
À mes chères amis et ma chère femme :
Dans quelques minutes je ne serai plus de ce monde . Mes camarades et moi avons entendu des bruits de pas autour de la ferme la nuit dernière. Nous avons juste eu le temps de regarder qui c'était que nous étions déjà sous le feu ennemi, il s'agissait de gendarmes français commandés par le capitaine Jean. Mes camarades et moi avons riposté pendant de longues minutes jusqu'au moment où nous avons perdu notre premier camarade... J'ai pris une balle de m1 garand dans l'épaule. J'étais blessé et mes camarades se faisaient tuer un par un.
Au bout d'un certain moment il ne restait plus que moi et un de mes camarades qui ripostait à la fenêtre. J'ai fini par m'évanouir à cause de ma blessure à l'épaule.
Je suis enfermé dans une petite cellule. Un homme grand, assez robuste, vient de s'avancer vers la cellule pour me dire que j'allais être fusillé demain à sept heures du matin.
Chères amis et ma chère femme, je suis désolé de mourir ainsi dans de telles circonstances, j'aurais voulu vivre plus longtemps à vos côtés. Je vous laisse ma maison et la pension militaire. Ma chère femme j'aurais voulu vivre toute une vie avec toi, avoir des enfants avec toi comme tu me le disais toujours, mais le destin en a voulu autrement .
Il est six heures et demi, dans trente minutes je ne serai plus de ce monde, je vais sûrement être fusillé avec d'autres résistants qui ont combattu contre la menace allemande ou la gendarmerie française. Je suis heureux d'avoir combattu pour la libération de la France aux côtés de mes camarades perdus au combat, peut être ai-je aidé pour une étape vers la libération de nos familles, de nos proches. C'est l'heure, je suis désolé de vous le dire par écrit et non de vive voix : Adieu.
votre ami, votre camarade et ton mari .
Mes chèrs parents,
Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde, le 25 avril à l'aube je vais être exécuté. J'ai du mal à y croire que je ne vous verrai plus jamais, je m'étais engagé dans l'armée républicaine espagnole puis dans la M.O.I. en pensant vous revoir.
Je vais certainement me faire exécuter mais de toute évidence, je n'aurais pas tenu longtemps avec ma blessure c'est presque à dire si ça n'est pas un soulagement.
Je souhaite à tous les êtres humains de cette Terre, le bonheur et la paix peu importe leur croyance, leurs idées, ou leur couleur de peau.
Papa, Maman, ne vous inquiétez pas, votre fils meurt en héros pour libérer la France de l'occupant, et je suis fier de ce que j'ai accompli même si je meurs sans avoir chasser tous les occupants, mais je suis sûr que cette guerre finira bientôt et que le monde sera en paix.
Lettre imaginée par Gaétan, Noam et William