Répressions en 1944

Romero Desiderio Platero dit Luis, blessé lors de l'attaque du Canadier, a été capturé. Il est transporté à Limoges où il est exécuté. Nous avons visité un lieu d'exécution important en Aquitaine : le camp de Souge. Voici quelques photos de cette visite et quelques précisions sur ce lieu.

CAMP DE SOUGE

LOCALISATION : Le Camp de Souge se situe sur le territoire des communes de Martignas-sur-Jalle et Saint-Médard-en-Jalles dans le département de la Gironde.

FONCTION DE CE CAMP :

- Avant la guerre, ce camp était un camp militaire. Plus tard, une infanterie s'y installera pour mission de protéger la proche poudrerie.

- Pendant la guerre, ce camp est sous l'occupation Allemande, il est utilisé pour fusiller les condamnés et les otages.

- Après la guerre ce camp abrite le 13ème Régiment des Dragons Parachutistes. Il sert notamment de camp d'entraînement au tir.

LES FUSILLES :

- Entre 1940 et 1945, il y a eu 256 fusillés au camp de Souge.

- En 1944, le nombre de fusillés est le plus important avec 102 fusillés. Car les sabotages et les représailles contre les résistants s'intensifient en fin de guerre.

- Les fusillés étaient des communistes, des Juifs, des francs-maçons, des Tziganes, des homosexuels, des résistants et patriotes de toute obédience et une classe ouvrière combative.

Il n'y a pas eu de femmes. Le plus jeune fusillé avait 18 ans, c'était le seul à avoir 18 ans. 14 fusillés viennent de la Dordogne. Ils sont tous fusillés le 1er août.

Exemple de l'un d'entre eux : Pierre, né le 22 décembre 1924 à Lyon, a rejoint le groupe Loiseau « comme engagé volontaire » le 6 juin 1944. Soldat FFI, « très courageux », il a participé entre autres aux combats du Fleix, de Pressignac, Meyrals, etc. Il réside probablement provisoirement en Dordogne puisqu'il s'est marié à Bergerac le 6 juillet 1944. Ce jour aurait dû être un jour de bonheur, sans l'intervention de Mme Miranda, qui le dénonce. Il est arrêté le jour même. Lors de son exécution, il n'avait pas encore vingt ans. Sa dénonciatrice a été condamnée à mort le 27 juillet 1945 par le tribunal de Périgueux.

LIBERATION DU TERRITOIRE ET REPRESSION SANGLANTE

Etapes de la Das Reich et exactions :

8-14 juin 1944, la Das Reich traverse le département. Plusieurs accrochages avec la Résistance sont signalés (notamment à Groléjac, Carsac, Rouffillac, Carlux, Peyrillac, Terrasson).

La Das Reich est une division dont le rôle est de démanteler les réseaux de Résistants.

Une colonne allemande composée de soldats SS de l'escadron Böde fait régner la terreur en capturant puis en exécutant des otages, et en incendiant plusieurs maisons et granges de Saint-Cyprien et des alentours. A Frayssinet le Gélat, 15 personnes sont tuées.

A Tulle, les 7 et 8 juin, les troupes allemandes assassinent dix-huit garde-voies, l'arrivée d'éléments de la « Das Reich » contraint les maquisards à évacuer la ville. Le 9 juin les SS et des membres du Sipo-SD pénètrent dans la ville, quatre-vingt-dix-neuf hommes sont pendus en pleine rue, aux lampadaires et aux balcons des immeubles. En même temps les allemands décident de déporter 149 hommes.

Le massacre le plus important est celui d'Oradour, en effet, il a été d'une violence incomparable et a coûté la vie à 642 personnes. Le 10 juin 1944, un détachement du 1er bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier « Der Führer » conduit par Adolf Diekmann entre dans le village. La population d'Oradour, qui a presque doublé du fait des réfugiés, est séparée en deux groupes. Les hommes sont fusillés dans les granges, alors que les femmes et les enfants de moins de quatorze ans sont brûlés vifs dans l'église. En une journée six cent quarante-deux personnes sont assassinées. Des hommes il n'y eut que cinq survivants alors qu'une seule femme s'échappa de l'église en feu.

La division Brehmer, également appelée division B, a été constituée, à partir de mars 1944, pour réduire les forces du maquis de la région Centre-Ouest de la France et faire la chasse aux Juifs. Elle était placée sous le commandement de Walter Brehmer

Le 30 mars 1944, en Dordogne, la division Brehmer mène une opération de répression à la Bachellerie. Le 31 mars 1944, la division Brehmer incendie le village de Rouffignac.

Ce document ci-dessus, date du 8 avril 1944, il a été rédigé par le commissaire principal de Périgueux et il est adressé au préfet de la Dordogne, au directeur des renseignements généraux de Vichy et de Limoge. C'est un rapport qui fait état des événements dans le département. Il présente la situation dans le département.  Des actes de violence menées par les troupes d'occupation sont énumérées et ce rapport fait aussi état d'actes de résistance.

Les troupes d'occupation mènent une politique de terreur car ils détruisent des villages, arrêtent, fusillent, assassinent des citoyens. A Sarlat le premier et le 2 avril, beaucoup d'arrestations et de perquisitions ont été menées : une trentaine de juifs ont été arrêtés.

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